Le parc automobile français à la loupe

30 avril 2019 Assurance Auto

Chaque année, l’Organisme Technique Central réalise un portrait du parc automobile français. Un bilan simple à réaliser, grâce aux données du fichier des immatriculations et des contrôles techniques réalisés.
Le constat : un parc vieillissant, avec un âge moyen d’environ 12 ans et comprenant plus de 60% de diesels.

Un parc toujours plus important…

Le marché automobile reprend des couleurs. En 2018 il a même battu des records. Ainsi en juin, avec 252 222 immatriculations, le marché des voitures particulières neuves affichait une hausse de 9,2% par rapport à juin 2017. Sur les six premiers mois de l’année, la hausse atteint 4,7%. Résultat: l’année 2017 avait vu la mise en service plus de 2 millions de véhicules, 2018 devrait faire mieux encore.

Pourtant, ces voitures neuves mises en circulation ne suffisent pas à rajeunir un parc automobile proche des 40 millions de voitures. Et dont l’âge moyen atteint presque 12 ans.

… mais aussi en rapide vieillissement


En 1990, l’âge moyen des véhicules circulant dans l’hexagone était de 5,8 ans. En 2008, il atteignait 10,65 ans. Enfin l’année dernière, il était de 11,89 ans: il a donc doublé en moins de 20 ans.

Ce vieillissement moyen du parc, rapide, est lié au comportement des automobilistes français: ils privilégient les véhicules d’occasion. Ainsi pour 4 demandes d’immatriculation, une seule concerne une voiture neuve.

Ce vieillissement peut s’accompagner de réels problèmes techniques, constatés lors des contrôles obligatoires (l’année dernière, les centres de contrôle technique en ont réalisé plus de 25 millions). On constate ainsi qu’en 2017, les contre-visites étaient le plus souvent nécessaires en raison d’une usure avancée des pneus lors de la visite initiale (6 % des cas environ) ou en raison d’un mauvais réglage des feux de croisement (plus de 4%).

Des véhicules trop polluants ?


Dans ce parc, les véhicules électriques ou hybrides restent anecdotiques. En effet, malgré les primes incitatives du gouvernement, les voitures hybrides (essence ou diesel) et électriques ne représentaient respectivement que 2,9% et 1,1% des nouvelles immatriculations.

Mais bonne nouvelle : la part des motorisations diesel, plus émettrice de particules fines, est en recul. En cause sans doute, le scandale sur les niveaux d’émissions, tout autant que les nouvelles normes antipollution, et bien évidemment les prix à la pompe qui rejoignent ceux de l’essence.

Ainsi, en 2017, les véhicules diesel représentaient 61,6% des voitures particulières en circulation, contre 68% du parc existant en 2015.

Photo © Comzeal

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