Franchir une zone de travaux en toute sécurité en deux-roues
3 décembre 2019 Assurance Moto
Une zone de travaux cumule les dangers : des engins en manœuvre, des ouvriers sur la chaussée, une circulation modifiée et surtout des gravillons – dangereux pour la circulation des deux roues. Comment franchir une zone de travaux en toute sécurité ?
Règle n°1, toujours ralentir !
Il est difficile, surtout en été, de faire un long trajet sans rencontrer une zone en travaux. Réfection ou modification de la chaussée, intervention sur les réseaux enterrés, sont autant de situations qui altèrent la circulation des véhicules, et qui modifient l’état de la chaussée. Résultat : des pièges nombreux, en particulier pour les deux-roues, confrontés à des chaussées altérées, couvertes de terre glissante ou de graviers, voire des dépôts divers (essence, boue…).
Il est donc essentiel de respecter des règles de sécurité. La première d’entre elles est de ralentir, en respectant les limitations temporaires de vitesse, voire en les anticipant. Car vitesse et chaussée déformée ne font pas bon ménage.
Réagir dès le premier panneau
Les abords d’une zone de travaux sont toujours signalés par des panneaux spécifiques sur fonds jaune ainsi que par des cônes. Ce balisage est constitué de plusieurs avertissements, distants de :
- 10 mètres en zone urbaine,
- 100 mètres sur les routes bi-directionnelles,
- 200 mètres sur les routes à chaussées séparées.
Mais attention, si ces distances semblent importantes, il faut se préparer à la situation annoncée dès le premier panneau (réduction du nombre de voies, présence d’ouvriers, altération de la chaussée…). Respectez la limitation imposée (30, 50, 70 km/h) et abaissez même davantage votre vitesse si la circulation est dense !
Il existe toutefois, une exception à cette règle du « plus lentement possible » : sur une zone épaisse de gravillons, un deux-roues sera plus stable entre 20 et 40 km/h qu’en dessous de 20 km/h.
Attention aux autres usagers !
Les risques liés à une zone de travaux sont dus à la fois aux travaux eux-mêmes (obstacles, personnes sur la voie, chaussée dégradée…) et aux autres usagers. Ne vous laissez pas surprendre par un autre motard qui remonte une file de véhicules immobilisés en sens inverse, un automobiliste qui se déporte, un conducteur qui n’a pas anticipé un obstacle et freine brutalement…
Les deux roues sont nettement moins visibles que d’autres véhicules. Attention aux angles morts et à l’inattention des autres usagers.
S’adapter à la situation
Aux abords des travaux, il ne suffit pas de regarder devant sa roue. Pour détecter d’éventuels « pièges », mieux vaut porter le regard plus loin, à une quinzaine de mètres, pour conserver son équilibre. Et, une fois un risque détecté, il s’agit de se préparer à :
- aborder les obstacles le plus perpendiculairement possible (par exemple, une rupture dans le revêtement de la chaussée),
- éviter d’utiliser ses freins : anticipez et ralentissez progressivement,
- serrer le réservoir entre ses genoux pour plus de stabilité, surtout lorsque le sol est meuble, irrégulier ou en présence d’ornières qui pourraient vous dévier en agissant comme « un rail » pour vos roues,
- écartez-vous des engins en manœuvre : un bras ou une tourelle de pelleteuse peut, en mouvement, largement déborder de l’emprise au sol de la machine,
- empruntez les traces laissées par les camions et autres engins dans la terre ou les gravillons : le sol y sera plus ferme !
Enfin, restez zen. Ces travaux sont contraignants, mais ils sont destinés à améliorer les conditions de circulation et le quotidien des riverains. Cela mérite un peu de patience et de compréhension.
Reprendre sa route sereinement
Une fois les travaux dépassés, la tentation est grande de donner un grand coup d’accélérateur. Ce n’est pas une bonne idée ! Reprenez très progressivement votre « rythme de croisière », pour laisser le temps à vos pneus de se débarrasser des dépôts de terre ou de gravier qui s’y sont incrustés et retrouver ainsi leur adhérence optimale. Bonne route !
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