
Nouvelles réglementations moto et scooter : ce qui change en 2025
5 février 2025 Assurance Moto
Plusieurs évolutions réglementaires ayant un impact significatif sur le quotidien des motards et scootéristes arrivent en 2025. Si certaines mesures visent à renforcer la sécurité et la protection de l’environnement, d’autres sont perçues comme des contraintes supplémentaires. Entre nouvelles normes de bruit, obligations renforcées de contrôle technique et restriction de circulation dans certaines zones, voici ce qu’il faut savoir sur les changements en vigueur cette année.
Le contrôle technique moto devient obligatoire pour les deux-roues de plus de 7 ans
Depuis avril 2024, le contrôle technique des deux-roues motorisés est en place, mais 2025 marque une nouvelle étape avec son obligation effective pour tous les véhicules immatriculés avant le 1er juillet 2017. Les retardataires ou ceux qui ne veulent pas effectuer ce contrôle s’exposent désormais à une amende allant de 135 € en 750 € en cas de non-conformité. Les modalités du contrôle s’appuient sur un examen des éléments de sécurité tels que les freins, les pneus et l’éclairage, accompagné d’une vérification précise des émissions polluantes et sonores. Des évolutions pourraient encore intervenir en cours d’année pour adapter le dispositif aux spécificités des deux-roues motorisés.
Des motos et scooters plus silencieux
Depuis le 1er janvier 2025, les nouvelles motos immatriculées doivent respecter la norme CEE-ONU R41.05, qui impose des limites sonores plus strictes. L’objectif est de réduire la pollution sonore, notamment en zone urbaine et sur routes de campagne, où les nuisances sont de plus en plus pointées du doigt.
Cette réglementation ne concerne que les véhicules neufs, mais son application aura un impact sur l’ensemble du marché, notamment en incitant les fabricants à intégrer des solutions techniques pour réduire les décibels émis par leurs modèles. Pour les motards, cela signifie potentiellement une altération du caractère sonore de leur machine, un élément identitaire pour certains passionnés.
Crit’Air 3 : des restrictions accrues
Le durcissement des Zones à Faibles Émissions (ZFE) affecte directement les motos et scooters classés Crit’Air 3. À partir de cette année, ces véhicules sont interdits de circulation dans les ZFE de Paris, Lyon et Grenoble. Toutefois, d’autres agglomérations comme Marseille, Rouen et Strasbourg adoptent une approche plus souple, permettant encore leur circulation sous certaines conditions, notamment si les véhicules ont été immatriculés pour la première fois entre 2004 et 2006.
Cette restriction s’inscrit dans la stratégie globale de réduction des émissions polluantes dans les centres-villes, mais pose des difficultés aux usagers qui ne peuvent pas toujours renouveler leur véhicule rapidement. Des mesures d’accompagnement comme des aides à l’achat de véhicules électriques ou des primes à la conversion sont mises en place pour faciliter la transition.
La circulation interfile inscrite dans le Code de la route
Bonne nouvelle pour les adeptes de la conduite en inter-files : après plusieurs années d’expérimentations et de tolérance, la circulation interfile des deux-roues motorisés est inscrite dans le Code de la route grâce au décret n°2025-33, publié le 10 janvier 2025. Cette officialisation vise à réguler une pratique largement adoptée par les motards tout en garantissant une sécurité accrue pour l’ensemble des usagers de la route.
L’interfile est dorénavant autorisée sur les routes et autoroutes dotées d’au moins deux fois deux voies séparées par un terre-plein central, avec une vitesse maximale autorisée comprise entre 70 et 130 km/h. Le périphérique parisien, bien qu’affichant une limitation à 50 km/h, fait partie des axes où cette pratique est acceptée en raison de son trafic régulièrement saturé et de sa configuration particulière.
Certaines autres règles doivent également être respectées afin de garantir la sécurité de tous les usagers de la route : seuls les deux et trois-roues motorisés de moins d’un mètre de large peuvent y recourir, et uniquement lorsque la circulation est dense ou bloquée. La vitesse des motards en interfile est limitée à 50 km/h, et descend à 30 km/h lorsque l’une des files adjacentes est à l’arrêt. Cette limitation vise à éviter les accidents causés par des différences de vitesse trop importantes entre les usagers.
Pour s’assurer que ces nouvelles dispositions soient respectées, une infraction spécifique a été intégrée au Code de la route. Le non-respect des règles de circulation interfile expose le contrevenant à une amende de 4e classe, assortie d’un retrait de trois points sur le permis de conduire. La vidéo-verbalisation pourra être utilisée pour détecter les infractions, renforçant ainsi les contrôles sur cette pratique.
Pour conclure
Ces nouvelles réglementations s’inscrivent dans une volonté d’harmonisation des pratiques et de réduction des nuisances environnementales. L’année 2025 sera donc marquée par une adaptation progressive à ces nouvelles règles, avec une surveillance accrue de leur impact sur la mobilité et la sécurité.
Articles associés
Commentaires