Depuis quelques années, les adeptes de grands espaces et aventures tout-terrain voient émerger une nouvelle tendance : celle des ersatz de sable, de dunes et d'immensité qui virevoltent entre les trails et les SUV. L'aventure semble désormais au pied de chaque roue, mais hélas, cette sensation de liberté totale ne se concrétise que trop rarement.
Exploration sans limites : La nouvelle Honda Transalp 750 redéfinit l'aventure tout-terrain
Cependant, au-delà de cette quête perpétuelle de sensations fortes, il subsiste un souvenir, un souvenir que l'on projette souvent dans ces instants de répit, où un vaillant bicylindre semble défier les sommets, provoquant la montagne elle-même.
La béquille, fidèle alliée des aventuriers, se pose volontiers entre le goudron lisse des routes et la caillasse rugueuse des chemins escarpés. Dans les dernières décennies du XXe siècle, la Transalp se distinguait en se prêtant à tous les usages : un peu de bitume, beaucoup de ville, et une bonne dose de boue, lui conférant une polyvalence sans pareille. Aujourd'hui revenue en version 750, cette mini-Africa Twin reprend à son compte ces mêmes aspirations, mais avec une panoplie de solutions plus étendue encore.
Dans la continuité de la nouvelle Hornet, Honda a réduit la prise de risques avec le design de la Transalp : un dynamisme présent mais contenu, une esthétique un brin passe-partout, et finalement, un manque de véritable punch. Comparée à son aînée, la 700, cette nouvelle itération semble moins audacieuse.
Heureusement, au-delà des teintes grises ou noires parfois austères, un trio de couleurs sympathique et vintage, composé de bleu, de rouge et de blanc, vient rafraîchir les sens, s'inspirant directement du style de la XL 600 de 1987.
Les nouveaux appétits de la Transalp, combinés au processus des plates-formes communes, l'ont conduite vers une nouvelle ère en matière de motorisation. Après 25 ans de fidélité au bicylindre en V, la mécanique opte désormais pour un twin parallèle. Moins coûteux à produire, moins encombrant et plus léger, ce moteur propulse le trail vers des sommets encore inexplorés.
92 chevaux ! Les trails mid-size Honda ne nous avaient pas habitués à de telles performances. Mais tout s'explique lorsque l'on découvre que ce bloc est partagé avec la nouvelle Hornet. Cette puissance accrue permet à la Transalp d'afficher une allure imposante dans son segment. Les modestes 50/60 chevaux pour vadrouiller ne sont plus qu'un lointain souvenir, la nouvelle zone franche s'étendant désormais de 80 à 100 chevaux.
Le moteur, bénéficiant de la technologie Unicam, offre une culasse compacte, une admission optimisée, un refroidissement liquide, 4 soupapes par cylindre, un embrayage à glissement limité, et un calage à 270 degrés pour plus de caractère. Cependant, la commande des gaz est moins agressive sur le trail que sur le roadster.
Mais côté poids, le bas blesse quelque peu. Un trail se doit d'être léger, condition sine qua non pour affronter tous les terrains. Malheureusement, ce n'est pas vraiment le cas ici, la moto affichant 208 kilos tous pleins faits. Une masse bien éloignée de celle d'une CRF 300 L... Pourtant, c'est six unités de moins que la 700 d'antan.
Malgré tout, la Transalp évolue dans la moyenne (basse) du secteur en termes de poids : 204 kilos pour la Yam Ténéré ou l’Aprilia 660 Tuareg, puis des chiffres plus imposants avec 230 kilos pour la 800 V-Strom, 227 pour la 750 GS...
Quelle que soit la protagoniste, l'enduro est à proscrire. Néanmoins, le thème de l'exploration reste d'actualité avec la partie-cycle de la Honda. La roue avant de 21 pouces, idéale pour les terrains accidentés, associée à un pneu de 9 cm de large, permet de tracer son chemin avec assurance. À l'arrière, des dimensions similaires assurent un comportement authentiquement trail, le tout monté sur des jantes à rayons.
Si le dessin du cadre semble conventionnel avec sa structure en tubes d'acier, l'ingénierie qui le sous-tend le rend suffisamment robuste pour affronter les défis du tout-terrain, tout en restant léger. Avec 18,3 kilos, le cadre de la Transalp surpasse celui de sa petite cousine, la CB 500 X, de 10%.
Pour garantir une maniabilité optimale, Honda mise sur la stabilité et l'homogénéité, avec un long empattement de 1560 mm et une chasse de 27 degrés. L'angle de braquage assez ouvert de 42 degrés permet des manœuvres aisées, même dans des espaces restreints.
Les suspensions, d'une qualité plus que correcte, comprennent une fourche inversée Showa à fonctions séparées SFF-CA et un amortisseur sur épure Pro-Link, tous deux réglables en précharge. Un généreux débattement de 200 mm à l'avant et de 190 mm à l'arrière, associé à une garde au sol de 21 cm, assurent à la Transalp une grande capacité de franchissement.
Le système de freinage a également fait l'objet d'une mise à niveau, avec des disques plus imposants de 310 mm et des étriers à deux pistons à l'avant. L'ABS est de série, avec la possibilité de le désactiver sur la roue arrière pour une conduite plus sportive en tout-terrain.
En matière d'électronique, la Transalp entre dans une nouvelle ère, avec un ensemble de fonctionnalités dernier cri. De l'accélérateur Ride by Wire au contrôle de couple en passant par la gestion du frein moteur, l'électronique offre une multitude de réglages personnalisables pour s'adapter à tous les terrains et à tous les styles de conduite.
Conclusion sur la moto HONDA XL 750 Transalp
En conclusion, la nouvelle Honda Transalp 750 incarne l'évolution constante du segment des trails tout-terrain. Avec ses performances revues à la hausse, sa polyvalence inégalée et ses technologies de pointe, elle redéfinit les standards de l'aventure hors des sentiers battus. Que ce soit sur route ou sur les chemins escarpés, la Transalp 750 promet une expérience de conduite sans compromis, offrant aux aventuriers une exploration sans limites et une liberté totale. La concurrence peut trembler, car avec la Transalp 750, Honda démontre une fois de plus sa capacité à innover et à répondre aux besoins des passionnés d'aventure.