La réforme du permis moto en 2013 a conduit à la mise en place du permis AM. De quoi s’agit-il ? Qui est concerné ? Comment l’obtient-on ? Décryptage.

Le permis AM : tout ce qu’il faut savoir

18 mars 2022 Actualité Assurance

Très utilisés par les 18-24 ans, les cyclomoteurs et les quadricycles légers constituent souvent le premier élan vers l’indépendance. Pour pouvoir les conduire en toute sécurité, la réglementation impose désormais d’être titulaire du permis AM. À partir de quel âge peut-on le passer ? En quoi consiste-t-il ? Selon quelles modalités ? On fait le point.

 

À chaque véhicule son permis

En 2019, plus d’un million de candidats se sont présentés à un examen de conduite. Objectif, décrocher le permis de conduire, sésame indispensable pour prendre la route. Parmi les multiples permis qui existent, le permis AM a fait son apparition en 2013. Il s’agit en réalité du prolongement de l’ancien Brevet de Sécurité Routière (BSR).

À quoi sert-il concrètement ? Chaque permis donne la possibilité à son titulaire de conduire un véhicule spécifique. Le permis B, par exemple, est le plus connu puisqu’il s’agit du permis automobile. Le permis AM, quant à lui, permet la conduite des cyclomoteurs dont la cylindrée n’excède pas 50 cm3 et la vitesse 45km/h ou des quadricycles légers. Il s’agit également du premier permis dont on peut disposer, sous réserve d’avoir atteint l’âge de 14 ans et l’autorisation d’au moins un de ses parents.

S’il est particulièrement prisé des collégiens et des lycéens, le permis AM ne leur est pas pour autant réservé. On peut tout à fait vouloir s’équiper d’un scooter sans avoir le permis automobile, même après 18 ans ! Cela peut constituer une solution de mobilité alternative, Pour l’obtenir, une formation est toutefois indispensable pour celles et ceux nés après le 1er janvier 1988. Si vous êtes nés avant cette date, sachez que vous pouvez conduire un cyclomoteur ou un quadricycle léger ad hoc sans même l’obtention du permis B.

 

La formation au permis AM

Le permis AM est le seul permis pour lequel la réussite à l’examen théorique, du « Code de la route », n’est pas nécessaire. Il est remplacé par l’ASSR (Attestation Scolaire de Sécurité Routière) de niveau 1 ou 2, généralement délivrée en classe de 5ème ou de 3ème.

Par ailleurs, depuis 2013, l’obtention du permis AM est conditionnée par une formation complémentaire. Des 7h initiales, cette formation, à la fois pratique et théorique, est passée à 8h. Répartie, depuis 2019, sur deux demi-journées, la formation est découpée en plusieurs séquences :

Les élèves sont invités dans un premier temps à prendre en main le deux-roues pour se familiariser au gabarit du véhicule, son guidage, l’accélération et le freinage. Les commandes telles que les feux et les clignotants sont présentées. La formation sur voies ouvertes à la circulation publique, d’une durée minimale de 3h, consiste quant à elle à suivre un itinéraire donné depuis la voiture du moniteur en respectant les consignes. Elle vise, à acquérir certains apprentissages, comme prendre un virage ou s’arrêter.

Pendant la formation, il est obligatoire de porter, pour les apprentis scootéristes, un casque, une paire de gants homologuée, des vêtements (pantalon et veste) et des chaussures adaptées à la conduite d’un deux-roues.

 

Les modalités administratives

À l’issue de cette formation, l’élève se voit remettre une attestation par le responsable de l’école de conduite. Valable 4 mois à partir de sa date de délivrance, elle autorise son titulaire à conduire les cyclomoteurs ou des quadricycles légers.

Avant l’issue de ce délai, le candidat devra faire les démarches auprès de l’ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés) pour obtenir le document définitif. Celui-ci a évolué également, il s’agit désormais d’une carte plastifiée rectangulaire.

Autre évolution, depuis le 1er janvier 2013, le permis AM a une validité de 15 ans.

Concernant les coûts de la formation, ils varient d’une auto-école à une autre. Comptez toutefois entre 150 et 300 euros, auquel il faudra ajouter les coûts d’équipements spécifiques.

 

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