Bol d’Or : la Suzuki du SERT triomphe au circuit Paul Ricard et décroche le championnat mondial

16 septembre 2024 Assurance Moto

Le Bol d’Or, course mythique de 24 heures, a une nouvelle fois consacré le talent, la constance, et la préparation technique du team Yoshimura Suzuki Endurance Racing Team (SERT). Avec une prestation maîtrisée de bout en bout, la Suzuki n°12, pilotée par le trio Gregg Black, Dan Linfoot et Étienne Masson, a offert à Yoshimura SERT une double consécration : la victoire de la course et le titre mondial d’endurance EWC.

Une domination sans faille

Le Bol d’Or 2024 a été une démonstration implacable de maîtrise pour le team Yoshimura SERT. Dès le départ, la Suzuki n°12 s’est imposée en tête de course, répondant à chaque tour par un rythme intense, mais mesuré, capitalisant sur la solidité et la fiabilité de la machine pour contenir la concurrence. Cette stratégie de constance, sans excès, a fait la différence sur le circuit Paul Ricard, un tracé exigeant tant pour les pilotes que pour les machines, avec ses longues lignes droites et ses virages techniques.

Face à une concurrence acharnée, la Suzuki du SERT s’est distinguée en terminant sans la moindre panne ni intervention mécanique imprévue. Cette absence totale de problèmes techniques, couplée à une stratégie sans faille, a permis au team de franchir la ligne d’arrivée en première position et d’asseoir une supériorité imperturbable.

Un parcours semé d’embûches pour les rivaux

Si la Suzuki n°12 a su faire preuve d’une endurance et d’une fiabilité exemplaires, ses rivaux ont, quant à eux, affronté des obstacles majeurs. Le principal adversaire du SERT pour le titre, le YART Yamaha (Yamaha n°1), a rapidement été victime d’un problème de pneumatique. Dès le premier relais, une défaillance du pneu arrière a obligé l’équipe à un passage au stand imprévu. Cet incident a coûté un temps précieux, enfonçant la R1 autrichienne dans un écart difficile à combler.

Au fil de la nuit, la Yamaha n°1 a subi des déboires électroniques, provoquant de nouvelles interruptions en course et contraignant le YART à poursuivre avec prudence, ce qui les relégua à la troisième place. L’équipage du YART, constitué de Niccolò Canepa, Marvin Fritz, et Karel Hanika, a conclu la saison sur une note amère, espérant un troisième titre mondial qui ne viendra pas pour cette dernière course de Canepa avant son départ en retraite.

La Honda F.C.C. TSR, quant à elle, a aussi connu des soucis de pneumatique, auxquels se sont ajoutés des problèmes moteurs en fin de course, forçant l’abandon du team au petit matin. De son côté, la BMW Motorrad n°37, pourtant partie en pole position, a elle aussi souffert d’un coup dur avec la chute de Hannes Soomer, blessé à l’épaule. Malgré un retour courageux de ses coéquipiers Markus Reiterberger et Illya Mykhalchyk, la BMW n’a terminé qu’à la cinquième place, loin des espérances de podium.

La montée en puissance de KM99

Si les déboires de certaines équipes ont mis en lumière la difficulté du Bol d’Or, ils ont aussi permis à des équipes plus discrètes de se démarquer. Le team belge KM99, engagé sur Yamaha, a ainsi réalisé une performance remarquable en atteignant la deuxième place. Pilotée par le trio Florian Marino, Randy de Puniet, et Jérémy Guarnoni, la Yamaha n°99 de KM99 a su naviguer habilement entre les incidents techniques et les défis du circuit pour offrir à son team indépendant une place de choix sur le podium final.

Une performance historique pour Suzuki

Avec cette victoire au Bol d’Or, la Suzuki n°12 a permis à Yoshimura SERT de remporter son 20e Bol d’Or et son 18e titre mondial en endurance. Une prouesse historique qui consacre la fiabilité et le savoir-faire de ce team. En seulement trois ans sous le partenariat Yoshimura-SERT, cette équipe a su s’imposer comme un pilier incontournable du championnat EWC. Gregg Black et Étienne Masson, deux des trois pilotes de cette édition, deviennent quadruples vainqueurs du Bol d’Or, inscrivant encore davantage leurs noms dans la légende de l’endurance moto.

Cette victoire symbolise aussi l’excellence de la préparation technique de la Suzuki GSX-R rouge, un modèle qui a su faire face aux défis du circuit Paul Ricard, tout en exploitant des points bonus stratégiques pour sécuriser le championnat.

Un palmarès mondial en mutation

En clôturant la saison avec un podium déterminant, le Yoshimura SERT Motul renforce sa position comme leader incontesté de l’endurance moto. Si Yamaha et BMW ont démontré des performances de pointe, la robustesse des équipes et des machines reste primordiale dans ce sport d’endurance.

Le Bol d’Or 2024 restera gravé comme une édition marquée par l’ingéniosité tactique, la discipline et l’endurance des machines. Tandis que certains team historiques terminent en difficulté, de nouveaux acteurs tels que KM99 marquent leur montée en puissance, suggérant une future génération prête à prendre le relais sur les circuits.

En réaffirmant son héritage et en affichant une maîtrise parfaite de chaque course, Yoshimura SERT s’inscrit parmi les grandes équipes d’endurance moto, confirmant une fois encore la place de choix de Suzuki dans le championnat mondial.

 

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