Tout savoir sur les gants moto

4 juin 2025 Assurance Moto

Les gants font partie des équipements indispensables du motard et ils sont obligatoires. Si leur importance dépasse largement le cadre de la loi, il s’agit de comprendre pourquoi, comment, et jusqu’où cet équipement influence la sécurité au guidon. Que vous soyez un habitué du bitume ou un débutant, voici l’essentiel à retenir sur les gants moto. 

Un réflexe humain devenu une obligation légale 

Avant même la loi, le corps humain connaissait la réponse : lors d’une chute, les mains sont les premières à toucher le sol. Ce geste instinctif, universel, est à lui seul un plaidoyer pour le port des gants. Mais c’est le décret du 19 septembre 2016 qui a transformé cette logique biologique en exigence légale. Désormais, tout conducteur ou passager d’un deux-roues motorisé doit impérativement enfiler une paire de gants certifiés. 

Cette règle s’applique aux motos, scooters, cyclomoteurs, tricycles à moteur et quadricycles non carrossés. Si d’autres équipements comme le blouson ou les bottes ne sont pas encore concernés par cette obligation, les gants, eux, ne laissent aucune place au doute. 

Le non-port de gants moto n’est pas qu’un manquement à la prudence, c’est une infraction. En cas de contrôle, une amende de troisième classe peut être infligée, avec un montant forfaitaire de 68 euros – minoré à 45 euros pour paiement rapide, ou majoré jusqu’à 450 euros. Un point peut également être retiré sur le permis, et l’immobilisation du véhicule est même possible. 

Contrairement à certaines idées reçues, le passager n’est pas exempté. Il est lui aussi tenu de porter des gants certifiés, sous peine de sanction pour lui… et pour le conducteur. 

Les critères d’un gant moto certifié 

La loi ne se contente pas d’imposer un gant : elle définit un gant précis. Celui-ci doit être certifié comme Équipement de Protection Individuelle (EPI), conformément à la norme européenne EN 13594:2015. Cette certification repose sur une batterie de tests réalisés en laboratoire. Résistance à l’abrasion, à la coupure, à la déchirure, à l’éclatement : rien n’est laissé au hasard. 

Cette rigueur aboutit à une étiquette interne, que vous devez impérativement conserver. Elle indique la conformité CE, la norme respectée, la taille du gant, le pictogramme moto, et parfois le niveau de protection. 

Niveaux de protection : 1KP ou 2KP ? 

Les gants certifiés ne se valent pas tous. La norme distingue deux grands niveaux de protection : 1KP et 2KP. Le premier correspond à un usage routier courant, le second à une protection renforcée pour des conditions plus exigeantes, comme la haute vitesse ou la pratique sur piste. 

Le niveau 2 impose des exigences deux fois plus strictes sur l’abrasion et les chocs. Mais ce supplément de sécurité se paie en confort : les gants 2KP sont plus rigides, plus épais, et peuvent gêner la souplesse des mouvements. À chacun donc de choisir le bon compromis entre protection et ergonomie, selon son usage. 

Les coques sont-elles obligatoires ? 

Les coques de protection – notamment sur les phalanges – ne sont pas obligatoires pour obtenir la certification CE. Leur présence augmente certes la protection, mais un gant peut tout à fait être certifié sans elles, à condition de respecter les seuils de résistance imposés. 

Cela dit, en cas de chute, les coques peuvent favoriser la glissade de la main plutôt qu’un blocage brutal, limitant ainsi les risques de fractures. Mais mal conçues, elles peuvent aussi devenir contre-productives. Il faut donc également évaluer leur qualité. 

Textile ou cuir : choisir le bon matériau… et la bonne taille 

Le choix des gants moto repose avant tout sur deux critères essentiels : le matériau utilisé et la taille adaptée à vos mains. Ce ne sont pas des détails esthétiques, mais des facteurs déterminants pour la sécurité et le confort. 

Côté matière, on distingue principalement deux grandes familles : 

Mais le meilleur gant du monde ne servira à rien s’il n’est pas bien ajusté. Une paire trop petite coupe la circulation et limite les mouvements. Trop grande, elle peut glisser ou tourner en cas de chute, annulant toute protection. Les gants doivent épouser vos doigts sans les comprimer, permettre une bonne préhension des commandes, et rester bien en place au niveau du poignet, grâce à une fermeture sécurisée (patte velcro, bouton-pression ou élastique). 

Entretenir ses gants homologués : un geste de longévité et de sécurité 

Un gant certifié ne protège efficacement que s’il est en bon état. Comme tout équipement de protection individuelle, il nécessite un entretien régulier pour garantir ses performances dans le temps. Un gant abîmé, craquelé ou déformé perd tout ou partie de sa capacité protectrice. 

Voici quelques conseils simples pour prolonger leur durée de vie : 

Enfin, inspectez régulièrement l’état des coutures, des coques et des fermetures. Si un gant est trop usé, il vaut mieux le remplacer que compter sur une protection affaiblie. Un entretien rigoureux, c’est une sécurité qui dure. 

Pour conclure 

Un détail pour certains, une évidence pour d’autres. Depuis 2016, les gants moto sont un passage obligé pour tout motard. Mais au-delà de l’obligation, il y a une logique de protection, et un univers de normes souvent méconnu. Prenez le temps de sélectionner une paire certifiée CE bien ajustée et conforme à vos usages : choisir des gants moto adaptés et les entretenir de manière appropriée peut faire toute la différence en cas d’accident. 

Articles associés