
Comment fonctionne le bonus-malus pour un scooter ?
13 mai 2025 Assurance Scooter
Rouler en scooter, c’est souvent synonyme de liberté et de praticité. Mais côté assurance, connaissez-vous vraiment l’impact de votre conduite sur votre tarif ? Le système du bonus-malus, bien connu des automobilistes, s’applique aussi aux conducteurs de scooters et peut faire évoluer votre prime à la hausse comme à la baisse. Découvrez comment il fonctionne pour les scooters, à partir de quelle cylindrée il s’applique, et comment votre comportement au guidon influence votre prime par le biais de ce dispositif.
Le bonus-malus : un principe de récompense ou de pénalité
Le bonus-malus est un système d’ajustement tarifaire appliqué aux contrats d’assurance. Concrètement, il s’agit d’un coefficient de réduction-majoration (CRM) qui évolue chaque année en fonction de votre comportement sur la route. Moins vous êtes à l’origine d’accidents responsables, plus votre coefficient baisse, et inversement.
Il s’agit donc d’un indicateur directement lié à votre sinistralité : il récompense les conducteurs prudents par des réductions de prime (bonus), et pénalise ceux impliqués dans des sinistres responsables (malus).
Un système qui ne concerne pas tous les scooters
Le système du bonus-malus ne s’applique toutefois qu’aux scooters de 125 cm³ et plus. Les cyclomoteurs de 50 cm³, très répandus chez les jeunes conducteurs, ne sont donc pas concernés par ce dispositif.
Pourquoi cette distinction ? Tout simplement parce que le Code des assurances prévoit l’application du CRM uniquement aux véhicules soumis à immatriculation permanente et à permis de conduire de type A1 ou supérieur. Or, un scooter 50 cm³, accessible dès 14 ans avec le permis AM, ne remplit pas tous ces critères.
Si vous conduisez un scooter 125 cm³ ou plus, votre contrat d’assurance pourra donc inclure un CRM qui influencera directement votre cotisation annuelle.
Comment est calculé le bonus-malus pour un scooter ?
Le coefficient de départ est toujours de 1,00, autrement dit 100% . Chaque année sans accident responsable entraîne une réduction de ce bonus. Le bonus maximum est plafonné à 0,50, soit une réduction de 50% qui peut être acquis après 13 années sans sinistre responsable.
À l’inverse, un sinistre totalement responsable fait grimper le coefficient de 25%. Par exemple, si vous étiez à 0,90, vous passerez à 1,125 l’année suivante. En cas de sinistre partiellement responsable, la majoration est de 12,5%.
Le bonus-malus est réévalué chaque année à la date anniversaire du contrat. Il suit l’assuré en cas de changement de véhicule de cylindrée supérieure ou égale à 125cm3.
Les sinistres qui influencent le coefficient
Tous les sinistres n’ont pas le même poids. Seuls les accidents dans lesquels vous êtes reconnu responsable (totalement ou partiellement) sont pris en compte dans le calcul du malus. Les sinistres non responsables, comme un accident causé par un tiers identifié, n’impactent pas votre coefficient.
Par ailleurs, les vols, incendies ou bris de glace ne modifient jamais le bonus-malus, car ce sont des sinistres non responsables.
Peut-on perdre son bonus en changeant d’assurance ?
Bonne nouvelle : non. Le bonus-malus est rattaché à l’assuré, pas à son assureur. Si vous changez de compagnie, votre nouveau contrat prendra en compte le coefficient transmis par l’ancienne. Ce système favorise la mobilité entre assureurs sans pénaliser les bons conducteurs.
En revanche, attention à bien justifier de votre CRM actuel. Un relevé d’information vous sera demandé par votre nouvel assureur : il récapitule vos sinistres des cinq dernières années et votre coefficient en cours.
Quelle durée pour effacer un malus ?
Si vous avez écopé d’un malus après un ou plusieurs sinistres, vous pouvez malgré tout revenir à un coefficient neutre après deux années sans nouvel accident responsable grâce au mécanisme de la « descente rapide ».
Gardez également en tête que certaines compagnies peuvent refuser d’assurer un conducteur trop malussé ou exiger une surprime.
Les conducteurs expérimentés sont-ils toujours gagnants ?
Le bonus-malus ne fait pas de distinction entre un jeune conducteur et un motard aguerri. Mais, dans les faits, un scootériste plus expérimenté a statistiquement plus de chances de cumuler des années sans sinistre, et donc d’atteindre plus rapidement un bonus maximum.
Attention toutefois à ne pas confondre le bonus-malus avec la majoration jeune conducteur, appliquée indépendamment du CRM qui concerne la première souscription d’assurance et s’ajuste au fil du temps, tandis que le CRM évolue en fonction de la sinistralité.
Cas particuliers : interruption d’assurance, véhicule secondaire…
Si vous arrêtez d’assurer un scooter pendant plus de 36 mois consécutifs, le coefficient lié à votre contrat d’assurance scooter est remis à zéro à la reprise. Chez AMV, on reprend votre bonus auto à la souscription d’un nouveau contrat deux-roues, s’il est meilleur.
Dans le cas d’un second scooter assuré, AMV retiendra le meilleur bonus, auto ou moto, d’un contrat en cours.
Pour conclure
Le bonus-malus agit comme un baromètre de votre conduite. Et ce coefficient est intégré dans le calcul de la prime d’assurance. Mais un bonus/malus qui baisse ne signifie pas pour autant une baisse de prime d’assurance car d’autres coefficients sont pris en compte. Ce système, s’il peut sembler complexe, repose sur des principes logiques et transparents. En comprenant son fonctionnement, vous mettez toutes les chances de votre côté pour optimiser votre prime d’assurance.
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