OBJECTIF : BOL D’OR CLASSIC / EPISODE 9

19 septembre 2017 Assurance Moto

À suivre comme une web-série : l’aventure de l’équipage Moto Revue Classic/AMV qui a pris le départ du dernier Bol d’Or Classic, les 15 au 17 septembre sur le circuit du Castellet. Zef Enault, rédacteur en chef du site Fast&Lucky et pilote du team nous raconte leur week-end de course :

« Le Bol d’Or Classic 2017 fait désormais partie de l’histoire… récente. Elle nous a été riche d’un enseignement : on répète trop souvent ses erreurs.

Reprenons le fil chronologique. Jeudi matin, tout allait bien, le soleil inondait le circuit Paul Ricard, les premiers essais ont plus servi à nous décrasser et retrouver le feeling avec la Kawa Z 1000 J qu’à taquiner le chrono. Première surprise, les Post Classic (motos comprises entre 1984 et 1991) ont pris le dessus. C’est la marche de l’histoire. Notre 1000 J de 1982, inscrite en catégorie Classic, passe dans le clan des antiquités. Mais Classic et Post Classic courent ensemble et définissent le classement général, ensuite divisé entre les deux catégories pour faire deux podiums. Sur soixante motos engagées, seulement 18 le sont en Classic.

Notre première séance chrono nous place 26ème au général, 5ème en Classic. Nous tentons d’améliorer nos chronos en seconde séance : nous partirons lors de la première manche du vendredi de nuit à la 23ème place, 4ème en Classic. Tout allait plutôt bien, sauf que… Hans avait augmenté la cylindrée du moteur par rapport à l’année dernière, mais aucun des deux pilotes n’a ressenti le bénéfice de 200 cm3 supplémentaires, ni dans la longue ligne droite du Mistral, ni à l’accélération en sortie de virage. La moto fume aussi par le reniflard d’huile, sans plus. Première alerte. Peu importe, nous poursuivons. Début de l’entêtement.

Départ le vendredi soir, je remonte à la 11ème position au terme de ses 45 mn de relais, la Z 1000 J pointe à la 3ème place des Classic. Christophe, un peu moins rapide, ramène la moto en 19ème position et me repasse le dernier relais. Les ravitaillements ne posent pas de problème, l’équipe est rodée et heureuse : on attendait la pluie, elle nous a fait faux bond, par chance. Mais dans les derniers tours, je constate une baisse de puissance dans la ligne droite du Mistral. La moto s’étouffe, puis repart, ses montées en régime sont plus lentes. Seconde alerte.

Nous décidons le soir-même de nous aligner malgré tout au départ de la seconde manche, le samedi matin à 10 h, mais de rester prudents et attentifs aux réactions du moteur lors des premiers tours. Je reprend le départ. La Kawa ne manifeste aucune gêne lors du tour de formation. Pas plus lors du tour de chauffe. Elle fume toujours, c’est tout. Le départ est donné, je rate un peu son envolée, il se retrouve 26ème puis retrouve sa place au bout de deux tours. La moto ne donne toujours aucun signe de faiblesse. Au troisième tour, à la sortie des S de la Verrerie, il accélère, l’arrière part à l’équerre, je ne tombe pas par miracle, il se retourne une fois en bord de piste… L’arrière de la Z 1000 J est recouvert d’huile, dont le pneu. Le moteur a lâché brutalement. Nous n’avons pas écouté ses premiers avertissements, dopés par l’ambiance de la course, l’optimisme de mise etc. Ce n’est pourtant pas la première fois que nous vivons ce genre d’aventure. Mais rien n’y fait. L’heure est à la persévérance.

D’ailleurs, reprenons l’optimisme de mise. Tout s’est bien fini, sans chute. Nous avons pu terminer une manche. La bonne humeur a régné tout au long de la semaine. Il a fait beau le week-end. Et nous nous jurons de ne pas répéter nos erreurs. Affaire à suivre ! »

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