Le certificat de non gage est un document administratif primordial lorsque l’on conclut une vente d’occasion. De quoi s’agit-il exactement ?

Certificat de non gage : où et comment l’obtenir ?

19 février 2022 Actualité Assurance

Le certificat de non gage est un document administratif qui retrace l’historique administratif d’un véhicule. Il vise à sécuriser les ventes d’occasion : une précaution utile puisque selon une étude de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes des anomalies ont été relevées dans 63% des cas, en 2018. De quoi s’agit-il exactement ? Réponse dans cet article.

 

Certificat de non-gage : de quoi s’agit-il ?

Aussi dénommé certificat de situation administrative, le certificat de non-gage est un document administratif édité par le Ministère de l’Intérieur qui atteste qu’aucun gage, c’est-à-dire aucune dette, ne pèse sur le véhicule. Qu’il s’agisse d’une voiture ou d’un deux-roues, l’article R322-4 du code la route oblige tout vendeur à remettre un certificat de non-gage datant de moins de 15 jours avant la conclusion de la vente, à l’acquéreur de son véhicule. En remettant le certificat de non-gage de son deux-roues, le vendeur prouve qu’il n’y a aucune contravention en cours et qu’il ne s’agit pas d’un véhicule volé.

Par ailleurs, le certificat de non-gage est un document demandé lors de la nouvelle immatriculation du véhicule. Toute opposition inscrite sur le certificat bloquera donc la démarche. Or, le nouveau propriétaire dispose d’un délai d’un mois à compter de la vente pour en faire la demande. Il faut donc être particulièrement attentif lors de l’acquisition du véhicule, vérifier que l’on dispose du certificat de non gage et qu’il est vierge de toute opposition.

 

Comment obtenir un certificat de non gage ?

Avant le 24 juillet 2018, le certificat de non gage pouvait être obtenu en préfecture. Il y avait deux types de certificats : le certificat de non gage simple et le certificat détaillé. Le certificat simple stipulait qu’aucun gage ne pesait sur le véhicule. Lorsqu’il mentionnait une particularité, le vendeur devait faire la demande du certificat de non gage détaillé qui énumérait alors toutes les mentions relatives aux oppositions ou aux gages concernant le véhicule.

Depuis le 24 juillet 2018, il n’existe plus qu’un certificat de non gage détaillé. La demande se fait depuis le site internet Histovec où il suffit d’entrer l’identité du propriétaire, le numéro de la plaque d’immatriculation et le numéro de formule du véhicule. Le document est totalement gratuit et porte mention de l’ensemble de l’historique du véhicule, y compris pour les motos.  Si un gage est inscrit au profit d’une banque par exemple, les coordonnées de l’organisme intéressé sont inscrites sur le certificat. Cela permet au vendeur de savoir s’il reste des sommes dont il doit s’acquitter ou de connaître les démarches à effectuer pour lever les gages éventuels.

 

Quels sont les gages les plus courants et comment les lever ?

Certains gages sont assez courants. Les contraventions arrivent en tête des motifs d’opposition. Il peut y avoir une opposition demandée par le Trésor Public pour non-paiement. Dans ce cas, le règlement de la contravention lève l’opposition sur le véhicule.

L’adresse non conforme constitue un autre motif qui pourrait empêcher l’édition d’un certificat de non-gage vierge. La demande émane également du Trésor Public, lorsqu’il s’aperçoit que le titulaire de la carte grise n’habite pas ou plus à l’adresse indiquée dans le système d’immatriculation des véhicules. Pour lever ce gage, il faudra justifier du changement d’adresse auprès du Centre des Impôts et des Finances Publiques dont dépend le vendeur du véhicule.

Il peut arriver, en particulier pour les deux-roues, plus exposés à ce risque, qu’un gage émis par un commissariat ou une gendarmerie fasse état du vol du véhicule. Dans ce cas, tant que le véhicule est déclaré volé, il est impossible de mener d’autres démarches.

De même, dans le cas des véhicules accidentés il peut arriver qu’un expert ait déclaré le véhicule comme économiquement irréparable (VEI) ou comme gravement accidenté (VGA). Pour lever ce type d’opposition, il faut en général qu’une nouvelle expertise atteste de la remise en état du véhicule. Enfin, une opposition par huissier de justice peut être demandée pour saisir le véhicule. Dans ce dernier cas, il faut se rapprocher de l’huissier dont les coordonnées figurent sur le certificat de non gage détaillé pour régler les sommes dues.

 

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