Les véhicules électriques, une répartition non homogène

3 juillet 2019 Actualité Assurance

Les voitures électriques ou hybrides poursuivent leur développement en France : le parc atteignait 150 000 véhicules fin 2018. Mais leur répartition est très inégale dans les départements français. Palmarès des départements les plus verts.

La lente progression des véhicules propres 

En France, on compte environ 150 000 véhicules électriques ou hybrides, dont plus de la moitié, 85 000, appartiennent à des particuliers. Sur la seule année 2018, 40 000 véhicules électriques ont été immatriculés. 

Et l’appétence des français pour les véhicules à faible émission semble se confirmer. Sur les deux premiers mois de l’année, la tendance à la hausse rapide se vérifie, avec + 60 % en cumulé depuis le début de l’année, par rapport à 2018. 

Attention toutefois, si la progression s’accélère, les véhicules électriques vendus en France ne représentaient en 2018 que 1,43 % de l’ensemble des nouvelles immatriculations sur le territoire !

Des situations différentes selon les départements 

Les chiffres cachent des réalités bien différentes selon les départements. 

AAA-Data a recensé les véhicules électriques ou hybrides dans chaque département. Largement en tête de classement, la Haute-Savoie avec 24 voitures propres pour 10 000 habitants, la Haute-Savoie est de loin le département qui roule le plus en véhicules électriques et hybrides. Viennent ensuite les Yvelines (21 véhicules propres pour 10 000 habitants) puis le Haut-Rhin (20 véhicules).

En queue de peloton, la Seine-Saint-Denis (avec 4 véhicules propres pour 10 000 habitants), la Creuse (7 véhicules) et la Haute-Corse (7 véhicules). 

Un taux corrélé au niveau de vie… mais pas seulement 

La conclusion des experts : le niveau de vie est l’un des facteurs expliquant ces diversités. La Seine-Saint-Denis ou la Creuse sont en effet parmi les départements affichant le taux de pauvreté le plus élevé. Mais la richesse n’est pas le seul critère à prendre en compte. Ainsi par exemple, Paris est un département riche, mais les véhicules propres restent plus rares qu’ailleurs. L’explication : la présence d’un réseau de transport en commun dense, et aussi des inégalités fortes. Sans oublier le réseau Autolib qui mettait des véhicules électriques à la disposition des Parisiens, service qui a pris fin en juillet 2018. 

Autre situation en Bretagne, où le niveau de vie est plus élevé et le taux de véhicules électrique très faible (12 véhicules propres pour 10 000 habitants par exemple en Finistère) : l’explication serait-il l’isolement du territoire, très excentré ?

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