Qu’est-ce qu’une voiture propre ?
12 décembre 2019 Assurance Auto
La voiture « propre », vous en rêvez. Mais vous avez du mal à la trouver. Faut-il se fier aux conditions d’attribution – récemment modifiées – de la prime à la conversion ? Au classement Crit’air ? La seule voiture propre est-elle électrique ? Décryptage.
La pollution de l’air, un enjeu crucial
Les critères examinés pour classer les voitures en matière d’impact environnemental sont leurs émissions polluantes. Il s’agit en effet d’un enjeu essentiel, alors que la pollution de l’air devient problématique dans les grandes villes, surtout en cas de pic de chaleur.
Pour mesurer cette pollution, la vignette Crit’Air a été mise en place. Il existe 6 vignettes, de la Crit’Air zéro (la vignette verte, pour les véhicules 100 % électriques) à Crit’Air 5. Les Crit’Air 4 et 5 ne concernent que les véhicules diesel, mis en circulation respectivement entre 1997 et 2000, ou 2001 et 2005.
Quant aux véhicules mis en circulation avant 1997, quelle que soit leur motorisation, ils sont « hors classement » !
En cas de pic de pollution, une ville peut temporairement exclure les véhicules portant une vignette 5 ou plus. Des mesures permanentes sont aussi prises : Paris est interdit, dans la journée, aux vignettes 4 et 5 depuis juillet 2019.
Alors pour ne pas risquer l’interdiction de circulation dans une ville utilisant le système Crit’Air (Paris, Lyon, Marseille, etc.), vous devez choisir un modèle bénéficiant du meilleur classement possible !
La prime à la conversion, des critères économiques
En 2018, le gouvernement lançait une « prime à la conversion » qui consistait à remplacer un « vieux véhicule polluant » par un véhicule plus récent, plus propre, neuf ou d’occasion. En échange, une prime était versée d’un montant de 1 000 à 2 500 euros selon le véhicule acheté et la situation fiscale du foyer. Jusqu’à 5 000 euros dans certains cas !
Débordé par un succès bien plus important que prévu du dispositif, le gouvernement a revules conditions d’attribution ont été revues.
Ainsi depuis le 1er août 2019,
– Les critères d’éligibilités du véhicule acheté sont plus sévères : le seuil d’émission de C02 passe de 122 g/km à 116 g/km, et les diesels immatriculés avant le 1er septembre 2019 sont désormais exclus.
– Le montant de la prime ne dépend plus de l’imposition ou de la non-imposition du foyer, mais est évalué en fonction du Revenu Fiscal de Référence. Ainsi le RFR devra être inférieur ou égal à 13 489 €, pour bénéficier de la prime en achetant un véhicule essence neuf ou d’occasion, ou un diesel neuf, ou une voiture hybride. Le montant de la prime est de 1 500 à 2 500 euros, selon le véhicule acheté (ou loué en location avec option d’achat),
– Les « gros rouleurs », parcourant plus de 60 km par jour ou 12 000 km/an pour se rendre au travail, et ayant un RFR inférieur au plafond, peuvent voir leur prime doubler pour atteindre 3 000 euros (voire 5 000 pour un véhicule électrique).
Tout cela vous semble très complexe ? Rassurez-vous, vous pouvez évaluer votre éligibilité à la prime à la conversion sur : www.primealaconversion.gouv.fr. Et également faire une demande en ligne.
Et la voiture électrique ?
La voiture électrique serait-elle la seule voiture propre ? Pas sûr, prétendent certains, qui se basent sur l’Analyse du Cycle de Vie c’est-à-dire l’impact environnemental de la fabrication, de l’utilisation, et du recyclage en fin de vie du véhicule. Lors de la fabrication des batteries, d’importantes quantités d’eau et d’énergie sont nécessaires. Un poids écologique à ne pas négliger.
Finalement, la voiture électrique serait moins propre que l’on peut le penser. Mais tout de même plus qu’une voiture à moteur thermique…
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