Véhicule écologique : quel impact sur l’assurance ?

Véhicule écologique : quel impact sur l’assurance ?

25 août 2021 Actualité Assurance

Un véhicule écologique présente de nombreux avantages. Les véhicules électriques et hybrides répondent autant aux préoccupations croissantes des acquéreurs en matière d’environnement qu’aux exigences réglementaires sur le sujet. Ils pourraient s’avérer aussi avantageux sur le plan des contrats d’assurance. Décryptage.

 

Le boom des véhicules écologiques

Les véhicules écologiques ont le vent en poupe. En septembre 2020, les immatriculations 100% électriques et hybrides représentaient 8% du marché, soit une hausse de 206% par rapport à 2019, selon le baromètre mensuel de la mobilité électrique.

Une croissance qui traduit l’importance des préoccupations environnementales et qui s’explique également par un dispositif de mesures complètes qui leur est favorable.

Par exemple, les acquéreurs de ces types de véhicules peuvent bénéficier d’aides mises en place par l’état, que ce soit pour changer de véhicules, avec la prime de conversion ou bien pour l’immatriculer, avec le bonus écologique.

Par ailleurs, rouler en véhicule écologique, c’est aussi être assuré de pouvoir continuer de rouler dans toutes les agglomérations. Les automobiles électriques et hybrides appartiennent à la catégorie des véhicules à faibles émissions et sont autorisées à circuler dans toutes les zones de circulation restreintes. Concernant les deux-roues, ils pourraient bénéficier de conditions de stationnement et de circulation privilégiées, dans les couloirs de bus, par exemple.

En ce qui concerne l’assurance, les conducteurs de véhicules électriques doivent, comme les conducteurs de véhicules thermiques faire assurer leur bien, avec la garantie responsabilité civile a minima. Pour autant, une étude comparative menée sur une centaine de compagnie d’assurance a de quoi donner le sourire aux nouveaux acquéreurs : les contrats d’assurances spécifiques aux véhicules écologiques sont entre 5% et 50% moins chers, à garanties égales.

 

Les assureurs dans la course à la verdification du parc auto-moto

De plus en plus d’assureurs proposent des contrats spécifiques aux véhicules électriques et hybrides. Comment expliquer toutefois la différence de coût ? Pour le comprendre, il faut revenir au mécanisme même de l’assurance. Pour être assuré, il faut régler une prime d’assurance annuelle. Il s’agit d’un montant qui est calculé en prenant principalement en compte la distribution statistique des accidents.

Or, les données d’accidentologie concernant les véhicules écologiques sont meilleures. Encore peu nombreuses, cela joue certes en leur faveur mais ce n’est pas le seul facteur. L’usage de ces véhicules est encore restreint.

En effet, les automobiles et les deux-roues électriques et hybrides sont pour le moment particulièrement utilisés en ville, sur des distances relativement courtes, à des vitesses peu élevées. Les accidents sont donc également moins graves et moins fréquents. L’arrivée sur le marché de véhicules avec une plus grande autonomie et des capacités d’accélération plus développées pourraient changer la donne à terme.

Un facteur réglementaire explique également la différence de coût des contrats d’assurance : un amendement au projet de loi de finances, adopté le 13 novembre 2020, a supprimé la taxe spéciale sur les conventions d’assurances (TSCA) pour les contrats des véhicules électriques. Une exonération valable pour une durée de deux ans, à compter du 1er janvier 2021. L’occasion pour les compagnies d’assurance de proposer des contrats attractifs et de fidéliser les acquéreurs de véhicules électriques.

 

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