La voiture a-t-elle encore sa place dans les grandes villes ?
20 avril 2021 Assurance Auto
De nombreuses municipalités comme Paris ou Marseille, autrefois aménagées pour optimiser le confort des usagers en voiture, sont aujourd’hui en pleine transformation au profit d’autres modes de transport.
Alors que l’on dénombre en moyenne 3 véhicules par foyer en France, les voitures submergent l’espace urbain, engorgent les axes de circulation et, malgré une forte incitation au covoiturage, cette pratique reste encore extrêmement minoritaire en France.
La voiture serait-elle en passe de devenir le moyen de transport du XXème siècle, désormais obsolète ?
Les grandes villes font la part belle au vélo au détriment des voiture
Pour suivre l’exemple de nombreuses métropoles européennes comme Amsterdam ou Bruxelles, les villes françaises tendent à privilégier et encourager la circulation à vélo. Les bicyclettes en libre-service et location se sont démultipliées, tout comme les pistes cyclables et voies vertes. Mais comme les rues ne sont pas extensibles, ces nouvelles voies de circulation ont entraîné la réduction de la chaussée praticable par les voitures.
Un phénomène qui s’est accéléré encore plus cette année du fait du contexte sanitaire particulier : en été 2020, la ville de Paris comptait plus de 50 km de voies cyclables temporaires, installées pour valoriser ce moyen de transport plus vert. Parmi elles, la rue de Rivoli, un des axes routiers principaux de la ville, a définitivement fermé ses portes aux voitures et reste désormais accessible pour les piétons, vélos et bus.
L’offre de transports publics élargie par les municipalités
De la même façon, les municipalités qui se projettent plus green développent leurs réseaux de transports en commun. Les bus sont de plus en plus nombreux, et pour faciliter leur circulation, les voies réservées ont été multipliées. C’est aussi le cas pour les tramways, dans lesquels les villes investissent pour réduire la circulation et les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi du métro et des transports maritimes qui, sur les zones littorales, assurent des liaisons courtes rapidement.
Les véhicules polluants, bannis des villes
La mise en vigueur récente de la vignette Crit’air et des restrictions qui l’accompagnent tendent aussi à réduire le nombre de voitures qui sillonnent les villes. Si l’émergence des véhicules électriques assurera tout de même le maintien de l’activité automobile en ville, le nombre total de voitures individuelles va très certainement diminuer. En se débarrassant de leur véhicule à moteur thermique dont l’utilisation sera bientôt totalement prohibée en grande agglomération, nombreux sont les usagers qui ne rachèteront pas de voiture : le développement des modes de transports alternatifs, plus avantageux, est fait pour favoriser leur utilisation par rapport à une voiture privative.
Quelle place pour la voiture dans les smart cities de demain ?
Il faut dire que cette évolution de la place de la voiture s’inscrit dans le développement des smart cities qui émergent sur les territoires et qui placent la nécessité d’une utilisation plus intelligente des ressources au cœur de leurs préoccupations. Une direction politique qui, croisée avec le Grenelle de l’environnement, dont l’objectif est de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, prend tout son sens – et plus particulièrement encore lorsque l’on sait que les transports et le bâtiment sont, à eux seuls, responsables de 40 % des émissions.
Polluante dans une dynamique qui tend à favoriser l’éco-responsabilité, individuelle dans une société cherchant à promouvoir le collectif, encombrante dans un espace que l’homme souhaite réinvestir : la voiture, flambeau de la consommation de masse, n’est plus en état de grâce dans l’espace urbain.
Les villes de demain seront celles des véhicules hybrides et électriques, des vélos, des engins de déplacement personnel en tous genres, et des transports publics.
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