Stationnement moto

Le stationnement payant pour les deux-roues motorisés ?

3 août 2021 Assurance Moto

Avec l’augmentation du trafic urbain, les places de stationnement sont chères. Elles vont devenir payantes pour les deux-roues motorisés qui étaient jusqu’à présent exemptés de parcmètre à Paris. Une recette non négligeable qui vise en premier lieu à harmoniser les usages et s’inscrit surtout dans un dispositif plus vaste, qui lutte contre la pollution.

Des espaces de stationnement réglementés pour une meilleure gestion 

Selon une étude, l’achat des deux-roues motorisés a augmenté de 45% entre 2016 et 2020, tandis qu’une baisse de 8% était observée pour les véhicules particuliers. Une tendance qui s’est particulièrement développée dans les grandes villes, en réponse à la densification du trafic urbain et qui n’est pas sans poser des problèmes quant au stationnement de ces véhicules.

À Paris, on compterait ainsi 100 000 usagers de deux-roues motorisés pour 50 000 places de surface qui leur sont réservées, en plus des places de stationnement classique. Conséquence de cet écart, et de l’absence de règles clairement établies en la matière, les scootéristes et les motards sont amenés à se garer où ils le peuvent, quitte à empiéter sur les trottoirs ou les voies réservées aux piétons et aux cyclistes. L’explosion de nouvelles solutions de micro-mobilité comme les trottinettes électriques en libre-service complexifie encore la situation puisque les usages des places de stationnement se diversifient. Résultat : les trottoirs sont encombrés.

Pour harmoniser les usages, de nouvelles mesures vont être prises concernant le stationnement, notamment, la gratuité du stationnement. Des expériences menées dans des villes de proche couronne, telles que Vincennes ou encore Charenton, se sont révélées particulièrement efficaces pour rationaliser l’utilisation des places de stationnement, lutter contre les moto-ventouses et encourager les usagers à utiliser les parkings souterrains.

Une mesure qui s’inscrit dans un dispositif plus vaste 

Outre la rationalisation du stationnement, cette mesure s’inscrit dans un dispositif plus vaste de transformation de l’espace urbain. En effet, la ville de Paris s’est fixé des objectifs environnementaux ambitieux et souhaite se donner les moyens de les atteindre. D’ici 2030, un plan opérationnel doit être mis en œuvre de façon à réduire de 50% les Gaz à Effets de Serre (GES). En rendant le stationnement des deux-roues motorisés payant, la ville compte encourager le développement d’autres solutions de mobilité moins polluantes.

Cette mesure vient compléter une réglementation qui se durcit. Ainsi, un dispositif de vignettes, les vignettes Crit’Air, a été établi, y compris pour les deux-roues motorisés. Pour rappel, ce dispositif établit une échelle de véhicules en fonction de leurs émissions de CO2. En complément, une Zone à Faible Émission (ZFE) a été définie. Elle recouvre l’ensemble des communes situées à l’intérieur du périmètre de l’A86. Au sein de cette zone, les véhicules dont la vignette Crit’Air dépasse le niveau 4, ne sont plus autorisés à circuler en journée.

Avec la fin de la gratuité du stationnement pour les deux-roues motorisés, la ville de Paris espère libérer des places en surface et rediriger les usagers vers des parkings souterrains, moyennant une harmonisation des tarifs de stationnement. L’objectif à terme ? la ville et tirer parti des espaces gagnés pour les transformer en voies de circulation douce et les végétaliser.

Réforme du stationnement des deux-roues 2022 : quelles mesures ?

Entérinée le 6 juillet par le conseil municipal de la ville de Paris, la réforme du stationnement sera effective dès 2022. Les mesures-clés retenues sont :

Retrouvez le détail de ces mesures dans notre infographie.

 

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